Fiche produit
LA BANDE A GRIMME ET LA SORCIERE DU PALAIS BONBON.
128,50 MAD TTC
Auteur(s)
Loncke Aurelien
Éditeur(s)
Edl
Date de parution
15/10/2014
DISPONIBILITE
Disponible (En stock)
Descriptif
Infos
Extrait
LA GRÈVE DE SUCETTE
Pas de lune et peu d'étoiles au-dessus de la ville, ce soir-là. En revanche, des yeux verts de chats hirsutes, ça oui, il y en avait plein la rue Pauvre, la rue du Bel-Ogre, le chemin des Pénombres. Des yeux de chats, ou de rats. Ou de rôdeurs. Mais dans le confortable appartement de Nicholas Gazame, une seule chose préoccupait la bande : finir la journée en magie.
- Rien dans les manches... commença Grimme, en redingote couleur jus de pruneau.
L'instant d'après, miracle, il tira une baguette noire de son oreille, pour ainsi dire les doigts dans le nez.
- Pas mal, admit Mako.
Pas mal, en effet. Et la baguette changée en foulard, très bien aussi. Le foulard devint une fourchette en trois coups de cuillère à pot, puis une pelle à tarte, puis un verre à vin jeté avec violence et qui se brisa en mille confettis avant de toucher le sol.
Blottie dans des fauteuils plus moelleux qu'un fondant au chocolat, au centre du salon, la bande cessa de vider un gros saladier de pop-corn. La baguette qui vient, le foulard qui part, ces objets qui sautent d'une main pour se cacher dans l'autre, c'était hallucinant.
Admirative, Fanette souffla les confettis étalés sur sa manche, puis ceci :
- Du grand art !
- Chapeau l'artiste... chuinta Sibotie, sa bouche pleine lui faisant des joues rondes.
En parlant de chapeau, Gazame souleva le sien.
- Tes mains sont devenues plus rapides que nos yeux, dit-il, si fier de son élève, les paupières comme deux pétales sous la rosée.
Pas de lune et peu d'étoiles au-dessus de la ville, ce soir-là. En revanche, des yeux verts de chats hirsutes, ça oui, il y en avait plein la rue Pauvre, la rue du Bel-Ogre, le chemin des Pénombres. Des yeux de chats, ou de rats. Ou de rôdeurs. Mais dans le confortable appartement de Nicholas Gazame, une seule chose préoccupait la bande : finir la journée en magie.
- Rien dans les manches... commença Grimme, en redingote couleur jus de pruneau.
L'instant d'après, miracle, il tira une baguette noire de son oreille, pour ainsi dire les doigts dans le nez.
- Pas mal, admit Mako.
Pas mal, en effet. Et la baguette changée en foulard, très bien aussi. Le foulard devint une fourchette en trois coups de cuillère à pot, puis une pelle à tarte, puis un verre à vin jeté avec violence et qui se brisa en mille confettis avant de toucher le sol.
Blottie dans des fauteuils plus moelleux qu'un fondant au chocolat, au centre du salon, la bande cessa de vider un gros saladier de pop-corn. La baguette qui vient, le foulard qui part, ces objets qui sautent d'une main pour se cacher dans l'autre, c'était hallucinant.
Admirative, Fanette souffla les confettis étalés sur sa manche, puis ceci :
- Du grand art !
- Chapeau l'artiste... chuinta Sibotie, sa bouche pleine lui faisant des joues rondes.
En parlant de chapeau, Gazame souleva le sien.
- Tes mains sont devenues plus rapides que nos yeux, dit-il, si fier de son élève, les paupières comme deux pétales sous la rosée.