Fiche produit
SACREES SOURIS
128,50 MAD TTC
Auteur(s)
Lowry Lois / Butaud
Éditeur(s)
Edl
Date de parution
01/01/1900
DISPONIBILITE
Disponible (En stock)
Descriptif
Infos
Extrait
Un moment mal choisi pour avoir des bébés
Quand elle apprit qu'une nouvelle portée de souriceaux venait de naître dans le placard du sacristain, Hildegarde poussa un soupir d'indignation sonore et aigu. Quel moment mal choisi ! Quel emplacement mal choisi !
Elle se précipita hors de la sacristie, la pièce privée dans laquelle Père Murphy entreposait ses vêtements réservés à la prêtrise. Elle y avait fait confortablement la sieste jusqu'à ce que Roderick vienne la réveiller avec ces mauvaises nouvelles. Oh, quelle mouche du coche, celui-là ! Toujours à attendre une réaction. Eh bien, il en avait eu une cette fois ! Elle était furieuse.
Après s'être prudemment assurée qu'il n'y avait aucun humain aux alentours (parfois, l'après-midi, les dames du comité paroissial passaient pour réarranger les fleurs), Hildegarde se précipita sur la pointe des pieds à l'intérieur de l'église, si vaste et si haute de plafond. Elle traversa la partie transversale qu'on nomme le transept et arriva dans la partie centrale appelée la nef. Avec audace, elle dévala l'allée centrale, prête à tout instant à disparaître sous un banc ou un prie-Dieu si quelqu'un entrait. Mais le sanctuaire était vide et paisible, et elle put, sans être dérangée, poursuivre son chemin sur toute sa longueur.
Elle se retrouva dans le narthex. Hildegarde aimait tellement les noms officiels des différentes parties de l'église. Si elle avait été dans une maison ordinaire, songea-t-elle en fronçant le nez à cette idée, cet endroit se serait appelé le hall d'entrée. Quel nom ordinaire ! «Narthex» sonnait bien mieux. On savait qu'on était dans un lieu important quand on arrivait par un narthex !
Il y avait, à côté de la porte d'entrée, là où le sol s'était légèrement tassé, une minuscule ouverture. Grâce à cette ouverture, Hildegarde pouvait pénétrer dans le mur. Toutes les souris de l'église l'utilisaient pour entrer ou sortir parce que les escaliers leur posaient problème. C'était plus facile de monter ou de descendre à l'intérieur du mur, où des fils électriques enchevêtrés et de l'isolant effiloché offraient une prise permettant de s'accrocher. Hildegarde entama sa descente avec prudence et rapidité.
Quand elle apprit qu'une nouvelle portée de souriceaux venait de naître dans le placard du sacristain, Hildegarde poussa un soupir d'indignation sonore et aigu. Quel moment mal choisi ! Quel emplacement mal choisi !
Elle se précipita hors de la sacristie, la pièce privée dans laquelle Père Murphy entreposait ses vêtements réservés à la prêtrise. Elle y avait fait confortablement la sieste jusqu'à ce que Roderick vienne la réveiller avec ces mauvaises nouvelles. Oh, quelle mouche du coche, celui-là ! Toujours à attendre une réaction. Eh bien, il en avait eu une cette fois ! Elle était furieuse.
Après s'être prudemment assurée qu'il n'y avait aucun humain aux alentours (parfois, l'après-midi, les dames du comité paroissial passaient pour réarranger les fleurs), Hildegarde se précipita sur la pointe des pieds à l'intérieur de l'église, si vaste et si haute de plafond. Elle traversa la partie transversale qu'on nomme le transept et arriva dans la partie centrale appelée la nef. Avec audace, elle dévala l'allée centrale, prête à tout instant à disparaître sous un banc ou un prie-Dieu si quelqu'un entrait. Mais le sanctuaire était vide et paisible, et elle put, sans être dérangée, poursuivre son chemin sur toute sa longueur.
Elle se retrouva dans le narthex. Hildegarde aimait tellement les noms officiels des différentes parties de l'église. Si elle avait été dans une maison ordinaire, songea-t-elle en fronçant le nez à cette idée, cet endroit se serait appelé le hall d'entrée. Quel nom ordinaire ! «Narthex» sonnait bien mieux. On savait qu'on était dans un lieu important quand on arrivait par un narthex !
Il y avait, à côté de la porte d'entrée, là où le sol s'était légèrement tassé, une minuscule ouverture. Grâce à cette ouverture, Hildegarde pouvait pénétrer dans le mur. Toutes les souris de l'église l'utilisaient pour entrer ou sortir parce que les escaliers leur posaient problème. C'était plus facile de monter ou de descendre à l'intérieur du mur, où des fils électriques enchevêtrés et de l'isolant effiloché offraient une prise permettant de s'accrocher. Hildegarde entama sa descente avec prudence et rapidité.