Fiche produit
SEPT SERMONS SUR JOB 1 PAR JEAN CALVIN
172,00 MAD TTC
Auteur(s)
Calvin Jean
Éditeur(s)
Olivetan
Date de parution
26/10/2011
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Extrait
Avant-propos de Violaine Weben-Dardel
C'est sur la colline de Vézelay qu'un certain jour d'octobre 1998, je le rencontre indirectement... Jean Calvin. En remontant la rue principale, inondée du son des cloches de la basilique, je lis cette inscription : Ici naquit le 24 juin 1519 Théodore de Bèze.
Je pense avoir la berlue : cet homme est-il le même que celui qui devint réformateur ? J'entreprends alors un voyage dans le temps et dans l'espace, jusqu'à Genève. Pourquoi cet humaniste né en Bourgogne est-il devenu recteur de l'Académie de Genève, quasiment jusqu'à sa mort, et pourquoi a-t-il repris le travail de Jean Calvin ?
Dans cette terre de refuge, a-t-il trouvé un maître à penser ? Sans doute.
Vous le savez, dès l'âge de vingt-six ans, Jean Calvin a écrit une somme théologique L'Institution de la religion chrétienne ? Elle débute ainsi :
Toute la somme presque de notre sagesse... est située en deux parties : c'est qu'en connaissant Dieu, chacun de nous aussi se connaisse.
Pour s'approcher de cette connaissance, Calvin, passe des heures de nuit comme de jour, à scruter les Écritures et à lire les commentaires des Pères anciens.
De formation juridique, il a le sens du mot juste, le souci de la formulation claire, la rigueur de la démonstration. D'un tempérament ardent - ce trait espagnol marque le caractère des habitants de l'Artois, proche de la Picardie dont il est natif -, Calvin, trace des mots forts, pleins de saveur et des métaphores audacieuses.
A la lumière des sciences de l'époque - langues, histoire, exégèse - Calvin veut aider à la compréhension de la parole divine et faire connaître à l'assemblée, le sens des Écritures bibliques.
Il explique presque tous les livres de la Bible soit dans les sermons, soit dans les leçons d'exégèse à l'Académie. Par ailleurs il développe dans ses commentaires, l'argumentation de ses sermons et de ses leçons.
Dans ce fascicule, je me propose de présenter inex-tenso les sept sermons de Calvin sur le premier chapitre du livre de Job. J'utilise le texte imprimé à Genève en 1569, dans l'atelier de François Perrin. C'est un livre de huit cent vingt-trois pages, de format in folio. Il est conservé à Paris, dans la bibliothèque de la Société d'Histoire du Protestantisme Français.
Les cent cinquante-neuf sermons ont été prononcés en français à Genève, entre le 26 février 1554 et le 20 mars 1555, pendant les services de semaine et devant un auditoire fourni. Ces sermons journaliers donnés dans une chapelle voisine de la cathédrale, sont plutôt des cours publics de théologie faits à partir de la lecture suivie du livre de Job. Chacun des sermons dure environ une heure. Ils n'étaient ni rédigés ni préparés pour être reproduits et publiés. C'est un habile tachygraphe qui les prenait en notes - on dit que l'orateur, toujours souffrant et asthmatique, parlait lentement et d'une voix profonde. Soumis à la lecture de l'auteur, ils étaient ensuite corrigés s'il y avait lieu, imprimés et distribués par des mains amies.
Ces sermons ont eu un immense succès : l'amiral de Coligny s'en faisait lire, dit-on, chaque jour un passage.
Pour les lecteurs d'aujourd'hui, ces textes peuvent-ils offrir de l'intérêt ?
Pour moi, cela est certain : je ne ressors pas indemne de la lecture des sermons de Calvin sur Job, et je dirais même que ma vision de la vie et de ma relation à Dieu ont changé. C'est un renversement.
Calvin place Dieu là où l'homme s'inscrit logiquement comme centre de ses préoccupations.
C'est une véritable révolution copernicienne en matière anthropologique et théologique, à laquelle ces paroles nous conduisent ! Une spiritualité de désintéressement combien libératrice ! Nous n'aimons pas Dieu en vue de..., mais pour lui-même, parce qu'il nous a fait grâce de son amour. Cet amour est sa puissance et sa gloire.
Le public de Genève se pressait autour de l'orateur : je souhaite aux lecteurs du XXIe siècle, de découvrir cette oeuvre si rare, si pénétrante, et si pleine d'humour. Je tente ici de transcrire la langue du XVIe siècle, tout en gardant la saveur des expressions de Calvin.
C'est sur la colline de Vézelay qu'un certain jour d'octobre 1998, je le rencontre indirectement... Jean Calvin. En remontant la rue principale, inondée du son des cloches de la basilique, je lis cette inscription : Ici naquit le 24 juin 1519 Théodore de Bèze.
Je pense avoir la berlue : cet homme est-il le même que celui qui devint réformateur ? J'entreprends alors un voyage dans le temps et dans l'espace, jusqu'à Genève. Pourquoi cet humaniste né en Bourgogne est-il devenu recteur de l'Académie de Genève, quasiment jusqu'à sa mort, et pourquoi a-t-il repris le travail de Jean Calvin ?
Dans cette terre de refuge, a-t-il trouvé un maître à penser ? Sans doute.
Vous le savez, dès l'âge de vingt-six ans, Jean Calvin a écrit une somme théologique L'Institution de la religion chrétienne ? Elle débute ainsi :
Toute la somme presque de notre sagesse... est située en deux parties : c'est qu'en connaissant Dieu, chacun de nous aussi se connaisse.
Pour s'approcher de cette connaissance, Calvin, passe des heures de nuit comme de jour, à scruter les Écritures et à lire les commentaires des Pères anciens.
De formation juridique, il a le sens du mot juste, le souci de la formulation claire, la rigueur de la démonstration. D'un tempérament ardent - ce trait espagnol marque le caractère des habitants de l'Artois, proche de la Picardie dont il est natif -, Calvin, trace des mots forts, pleins de saveur et des métaphores audacieuses.
A la lumière des sciences de l'époque - langues, histoire, exégèse - Calvin veut aider à la compréhension de la parole divine et faire connaître à l'assemblée, le sens des Écritures bibliques.
Il explique presque tous les livres de la Bible soit dans les sermons, soit dans les leçons d'exégèse à l'Académie. Par ailleurs il développe dans ses commentaires, l'argumentation de ses sermons et de ses leçons.
Dans ce fascicule, je me propose de présenter inex-tenso les sept sermons de Calvin sur le premier chapitre du livre de Job. J'utilise le texte imprimé à Genève en 1569, dans l'atelier de François Perrin. C'est un livre de huit cent vingt-trois pages, de format in folio. Il est conservé à Paris, dans la bibliothèque de la Société d'Histoire du Protestantisme Français.
Les cent cinquante-neuf sermons ont été prononcés en français à Genève, entre le 26 février 1554 et le 20 mars 1555, pendant les services de semaine et devant un auditoire fourni. Ces sermons journaliers donnés dans une chapelle voisine de la cathédrale, sont plutôt des cours publics de théologie faits à partir de la lecture suivie du livre de Job. Chacun des sermons dure environ une heure. Ils n'étaient ni rédigés ni préparés pour être reproduits et publiés. C'est un habile tachygraphe qui les prenait en notes - on dit que l'orateur, toujours souffrant et asthmatique, parlait lentement et d'une voix profonde. Soumis à la lecture de l'auteur, ils étaient ensuite corrigés s'il y avait lieu, imprimés et distribués par des mains amies.
Ces sermons ont eu un immense succès : l'amiral de Coligny s'en faisait lire, dit-on, chaque jour un passage.
Pour les lecteurs d'aujourd'hui, ces textes peuvent-ils offrir de l'intérêt ?
Pour moi, cela est certain : je ne ressors pas indemne de la lecture des sermons de Calvin sur Job, et je dirais même que ma vision de la vie et de ma relation à Dieu ont changé. C'est un renversement.
Calvin place Dieu là où l'homme s'inscrit logiquement comme centre de ses préoccupations.
C'est une véritable révolution copernicienne en matière anthropologique et théologique, à laquelle ces paroles nous conduisent ! Une spiritualité de désintéressement combien libératrice ! Nous n'aimons pas Dieu en vue de..., mais pour lui-même, parce qu'il nous a fait grâce de son amour. Cet amour est sa puissance et sa gloire.
Le public de Genève se pressait autour de l'orateur : je souhaite aux lecteurs du XXIe siècle, de découvrir cette oeuvre si rare, si pénétrante, et si pleine d'humour. Je tente ici de transcrire la langue du XVIe siècle, tout en gardant la saveur des expressions de Calvin.