Fiche produit
CAHIERS DU CATE - LE LIVRET DU CATECHETE - TOME 1
95,00 MAD TTC
Auteur(s)
Nouis Antoine
Éditeur(s)
Olivetan
Date de parution
22/05/2008
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Présentations des
cahiers du caté
En 1996, alors que je terminais avec le pasteur Marc Blanzat, président de Réveil Publications, d'intégrer les corrections du manuscrit du livre Un catéchisme protestant, il m'a dit: Maintenant il faut que tu écrives un catéchisme pour adolescent, parce que notre Église est pauvre dans ce domaine.
Ma première réaction a été réticente car je ne me sentais pas particulièrement compétent en pédagogie. D'un autre côté, je n'étais pas heureux dans ma propre catéchèse et je savais qu'il fallait approfondir cette dimension de mon ministère. Comme j'avais, avec Un catéchisme protestant, une base théologique, il me restait à mettre sur pied une méthode pédagogique.
L'année suivante, je me suis mis à écrire un projet que j'ai expérimenté avec un groupe de catéchumènes de l'Église de Valence. J'ai distribué mon projet à des pasteurs, des catéchètes et des enseignants qui travaillent dans des milieux différents en leur demandant de me faire part de leurs critiques. Ayant été appelé à l'Église de l'Annonciation à Paris, j'ai poursuivi ce projet catéchétique dans ma nouvelle paroisse, en collaboration étroite avec mon collègue le pasteur Axel van der Linden. Je l'ai sensiblement modifié à trois reprises pour tenir compte des remarques des uns et des autres et de ma propre expérience.
Le projet
Pour illustrer l'importance de l'enseignement, un sage a fait la comparaison suivante: Un avion a besoin d'une certaine vitesse critique pour décoller; s'il ne l'atteint pas, il ne décollera pas. De même dans l'éducation, il existe une quantité critique de connaissances à acquérir; si l'on transmet moins que cela, c'est comme si rien n'avait été fait. Pour la tradition protestante, la quantité critique de connaissances se rapporte aux Écritures.
Péguy a dit: Enseigner à lire, telle serait la seule et véritable fin d'un enseignement bien entendu: que le lecteur sache lire et tout est sauvé! Nous faisons volontiers de cette réflexion le résumé de notre ambition catéchétique: apprendre à lire la Bible. Cela veut dire être capable de se promener tout seul dans le Livre et d'en connaître les différents "styles" pour en goûter les richesses. On ne lit pas, on n'interprète pas, de la même façon un texte de création, un récit historique, un psaume, une parabole, une sentence de sagesse et une parole prophétique. Chacun de ces styles a sa logique. Pour les entendre, il convient d'en connaître les clefs et d'acquérir une habitude d'interprétation.
Dans son livre L'athéisme, le professeur Luigi Dubied a relevé la confusion chez les adolescents entre le vrai et l'exact. N'est vrai que ce qui est exact, prouvé, ce qui se voit, se mesure. Tout le reste, donc Dieu, l'Écriture, le Christ, ne peut être que bavardage, illusion, ou même mensonge délibéré. Dubied commente cette observation en remarquant que cette position de départ implique l'évacuation non seulement de la question de Dieu, mais aussi, et comme par hasard, de la problématique du sens de la vie en tant que question fondamentale et digne de recherche, de réflexion et de débat.
Nous avons parfois observé cette même confusion chez les catéchumènes mais dans le sens inverse. Ils croient à tout ce que dit la Bible sans poser de questions, mais de la même façon qu'ils croient que Vercingétorix a été vaincu à Alésia ou que Napoléon a été empereur des Français. C'est une croyance dans l'exactitude de la Bible, mais sans que cette croyance soit une vérité existentielle, sans qu'elle accroche sur leur histoire personnelle.
Une part de notre projet pédagogique est de casser cette similitude entre l'exact et le vrai pour passer à une autre lecture (apprendre à lire selon Péguy).
cahiers du caté
En 1996, alors que je terminais avec le pasteur Marc Blanzat, président de Réveil Publications, d'intégrer les corrections du manuscrit du livre Un catéchisme protestant, il m'a dit: Maintenant il faut que tu écrives un catéchisme pour adolescent, parce que notre Église est pauvre dans ce domaine.
Ma première réaction a été réticente car je ne me sentais pas particulièrement compétent en pédagogie. D'un autre côté, je n'étais pas heureux dans ma propre catéchèse et je savais qu'il fallait approfondir cette dimension de mon ministère. Comme j'avais, avec Un catéchisme protestant, une base théologique, il me restait à mettre sur pied une méthode pédagogique.
L'année suivante, je me suis mis à écrire un projet que j'ai expérimenté avec un groupe de catéchumènes de l'Église de Valence. J'ai distribué mon projet à des pasteurs, des catéchètes et des enseignants qui travaillent dans des milieux différents en leur demandant de me faire part de leurs critiques. Ayant été appelé à l'Église de l'Annonciation à Paris, j'ai poursuivi ce projet catéchétique dans ma nouvelle paroisse, en collaboration étroite avec mon collègue le pasteur Axel van der Linden. Je l'ai sensiblement modifié à trois reprises pour tenir compte des remarques des uns et des autres et de ma propre expérience.
Le projet
Pour illustrer l'importance de l'enseignement, un sage a fait la comparaison suivante: Un avion a besoin d'une certaine vitesse critique pour décoller; s'il ne l'atteint pas, il ne décollera pas. De même dans l'éducation, il existe une quantité critique de connaissances à acquérir; si l'on transmet moins que cela, c'est comme si rien n'avait été fait. Pour la tradition protestante, la quantité critique de connaissances se rapporte aux Écritures.
Péguy a dit: Enseigner à lire, telle serait la seule et véritable fin d'un enseignement bien entendu: que le lecteur sache lire et tout est sauvé! Nous faisons volontiers de cette réflexion le résumé de notre ambition catéchétique: apprendre à lire la Bible. Cela veut dire être capable de se promener tout seul dans le Livre et d'en connaître les différents "styles" pour en goûter les richesses. On ne lit pas, on n'interprète pas, de la même façon un texte de création, un récit historique, un psaume, une parabole, une sentence de sagesse et une parole prophétique. Chacun de ces styles a sa logique. Pour les entendre, il convient d'en connaître les clefs et d'acquérir une habitude d'interprétation.
Dans son livre L'athéisme, le professeur Luigi Dubied a relevé la confusion chez les adolescents entre le vrai et l'exact. N'est vrai que ce qui est exact, prouvé, ce qui se voit, se mesure. Tout le reste, donc Dieu, l'Écriture, le Christ, ne peut être que bavardage, illusion, ou même mensonge délibéré. Dubied commente cette observation en remarquant que cette position de départ implique l'évacuation non seulement de la question de Dieu, mais aussi, et comme par hasard, de la problématique du sens de la vie en tant que question fondamentale et digne de recherche, de réflexion et de débat.
Nous avons parfois observé cette même confusion chez les catéchumènes mais dans le sens inverse. Ils croient à tout ce que dit la Bible sans poser de questions, mais de la même façon qu'ils croient que Vercingétorix a été vaincu à Alésia ou que Napoléon a été empereur des Français. C'est une croyance dans l'exactitude de la Bible, mais sans que cette croyance soit une vérité existentielle, sans qu'elle accroche sur leur histoire personnelle.
Une part de notre projet pédagogique est de casser cette similitude entre l'exact et le vrai pour passer à une autre lecture (apprendre à lire selon Péguy).