Fiche produit
BIELORUSSIE MECANIQUE D'UNE DICTATURE
270,00 MAD TTC
Auteur(s)
Lallemand/symaniec
Éditeur(s)
Petits Matins
Date de parution
18/12/2008
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Extrait de l'avant-propos:
Une dictature qui dure
En juillet 1994, après avoir été élu au suffrage universel, Alexandre Loukachenka devient le premier président de la Biélorussie indépendante post-soviétique. Les plus optimistes affirment qu'il n'en a pas pour longtemps. Il est pourtant réélu le 9 septembre 2001, lors d'un scrutin qui, de l'avis de son opposition et des observateurs internationaux, est entaché de fraudes. Le 19 mars 2006, lors d'une mascarade à laquelle seul le pouvoir peut donner le nom d'«élection présidentielle», Loukachenka s'arroge de façon autoritaire un troisième mandat illégal, revendiquant 83 % des suffrages dès le premier tour. Parallèlement, il engage les forces de l'ordre à maltraiter ses opposants et les simples citoyens descendus dans les rues de Minsk, la capitale, pour exiger la tenue d'une élection libre et honnête.
Après douze années de règne, la forfaiture du 19 mars 2006 préfigure les cinq années à venir. Elle s'inscrit dans la longue liste des atteintes aux principes fondamentaux de la démocratie, dans ce pays que la presse occidentale qualifie désormais de «dernière dictature d'Europe».
Encore faut-il s'entendre sur le terme «dictature», qu'on a tendance, instinctivement, à n'employer que pour des régimes dont les dirigeants sont des militaires ayant pris le pouvoir par la force ou des responsables de milliers, voire de millions, de morts. Certes, la Biélorussie n'est ni l'Allemagne hitlérienne, ni l'Union soviétique stalinienne, ni le Chili de Pinochet, l'Argentine des Généraux ou la Serbie de Milosevic. Son président n'est même pas coupable d'autant de morts que la Russie de Vladimir Poutine, responsable de la guerre en Tchétchénie. Elle n'en est pas moins une dictature, si nous concevons le terme comme l'opposé de la démocratie: un régime autoritaire établi - dans le cas présent - par une seule personne, qui n'entend s'affilier à aucun parti, le président Alexandre Loukachenka.
Une dictature qui dure
En juillet 1994, après avoir été élu au suffrage universel, Alexandre Loukachenka devient le premier président de la Biélorussie indépendante post-soviétique. Les plus optimistes affirment qu'il n'en a pas pour longtemps. Il est pourtant réélu le 9 septembre 2001, lors d'un scrutin qui, de l'avis de son opposition et des observateurs internationaux, est entaché de fraudes. Le 19 mars 2006, lors d'une mascarade à laquelle seul le pouvoir peut donner le nom d'«élection présidentielle», Loukachenka s'arroge de façon autoritaire un troisième mandat illégal, revendiquant 83 % des suffrages dès le premier tour. Parallèlement, il engage les forces de l'ordre à maltraiter ses opposants et les simples citoyens descendus dans les rues de Minsk, la capitale, pour exiger la tenue d'une élection libre et honnête.
Après douze années de règne, la forfaiture du 19 mars 2006 préfigure les cinq années à venir. Elle s'inscrit dans la longue liste des atteintes aux principes fondamentaux de la démocratie, dans ce pays que la presse occidentale qualifie désormais de «dernière dictature d'Europe».
Encore faut-il s'entendre sur le terme «dictature», qu'on a tendance, instinctivement, à n'employer que pour des régimes dont les dirigeants sont des militaires ayant pris le pouvoir par la force ou des responsables de milliers, voire de millions, de morts. Certes, la Biélorussie n'est ni l'Allemagne hitlérienne, ni l'Union soviétique stalinienne, ni le Chili de Pinochet, l'Argentine des Généraux ou la Serbie de Milosevic. Son président n'est même pas coupable d'autant de morts que la Russie de Vladimir Poutine, responsable de la guerre en Tchétchénie. Elle n'en est pas moins une dictature, si nous concevons le terme comme l'opposé de la démocratie: un régime autoritaire établi - dans le cas présent - par une seule personne, qui n'entend s'affilier à aucun parti, le président Alexandre Loukachenka.