Fiche produit
MA FAMILLE, LE COLLEGE ET AUTRES CAUCHEMARS
160,50 MAD TTC
Auteur(s)
Midgley Carol
Éditeur(s)
Martiniere J
Date de parution
05/06/2015
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Extrait
Mai
Samedi
19h
J'écris ce journal sous ma nouvelle housse de couette Ikea. Je sue comme un cochon sur une chaise longue. Un cochon au poil châtain terne, avec des points noirs, si vous voulez l'image en 3D. Je risque la suffocation, mais ça vaut probablement mieux. Ma vie est so F. I. N. I. E. ! Ne pourrai plus jamais remettre les pieds au collège. En mourrais de honte. Quelle que soit la façon dont on regarde les choses : je suis morte.
Ne quitterai plus jamais ma chambre, même si Britain's Got Talent passe en ce moment à la télé.
19 h 10
Hummmm. Britain's Got Talent n'a pas l'air mal. En bas, mon père fait enrager ma petite soeur, Phoebe. Son coup habituel : il décroche le téléphone et fait semblant de vouloir s'inscrire à l'émission. «Je souhaiterais péter l'hymne national sur scène», explique-t-il très sérieusement dans le combiné, comme s'il s'adressait au producteur.
Phoebe, qui vient d'avoir 3 ans et croit absolument tout ce qu'on lui raconte, essaie de lui arracher l'appareil des mains en pleurnichant : «Non, papa, si teu plaîîît, pas de prout à la télé !»
Assez marrant, mais je ne dois pas me laisser tenter. Je hais mes parents. Je les hais. S'ils ne s'étaient pas encore une fois pelotés sur le canapé (se bécoter à leur âge - et devant leur fille ! - ça frôle la maltraitance d'enfant !), je ne me serais pas sentie forcée de sortir le chien pour éviter de dégobiller. Et du coup, je ne serais jamais tombée sur LUI - Damian Griffiths - le délicat-délicieux-divin-Damian, comme l'appelle Megan (qui se croit bonne en anglais, alors qu'elle a tout simplement ouvert un dictionnaire des synomachinchoses). Et je n'aurais pas enduré la pire humiliation de mes douze misérables années d'existence.
Pourquoi m'a-t-on collé un père et une mère pareils ? Plutôt que des parents normaux : divorcés - qui se détestent ? Mes amies ne connaissent pas leur chance. Les parents bêtement amoureux, quel fardeau ! Mon père - et ça, c'est totalement dégoûtant - pince encore les fesses de ma mère, et rougit en sortant des trucs du genre : «Tu as toujours le corps d'une fille de 18 ans !»
(...)
Samedi
19h
J'écris ce journal sous ma nouvelle housse de couette Ikea. Je sue comme un cochon sur une chaise longue. Un cochon au poil châtain terne, avec des points noirs, si vous voulez l'image en 3D. Je risque la suffocation, mais ça vaut probablement mieux. Ma vie est so F. I. N. I. E. ! Ne pourrai plus jamais remettre les pieds au collège. En mourrais de honte. Quelle que soit la façon dont on regarde les choses : je suis morte.
Ne quitterai plus jamais ma chambre, même si Britain's Got Talent passe en ce moment à la télé.
19 h 10
Hummmm. Britain's Got Talent n'a pas l'air mal. En bas, mon père fait enrager ma petite soeur, Phoebe. Son coup habituel : il décroche le téléphone et fait semblant de vouloir s'inscrire à l'émission. «Je souhaiterais péter l'hymne national sur scène», explique-t-il très sérieusement dans le combiné, comme s'il s'adressait au producteur.
Phoebe, qui vient d'avoir 3 ans et croit absolument tout ce qu'on lui raconte, essaie de lui arracher l'appareil des mains en pleurnichant : «Non, papa, si teu plaîîît, pas de prout à la télé !»
Assez marrant, mais je ne dois pas me laisser tenter. Je hais mes parents. Je les hais. S'ils ne s'étaient pas encore une fois pelotés sur le canapé (se bécoter à leur âge - et devant leur fille ! - ça frôle la maltraitance d'enfant !), je ne me serais pas sentie forcée de sortir le chien pour éviter de dégobiller. Et du coup, je ne serais jamais tombée sur LUI - Damian Griffiths - le délicat-délicieux-divin-Damian, comme l'appelle Megan (qui se croit bonne en anglais, alors qu'elle a tout simplement ouvert un dictionnaire des synomachinchoses). Et je n'aurais pas enduré la pire humiliation de mes douze misérables années d'existence.
Pourquoi m'a-t-on collé un père et une mère pareils ? Plutôt que des parents normaux : divorcés - qui se détestent ? Mes amies ne connaissent pas leur chance. Les parents bêtement amoureux, quel fardeau ! Mon père - et ça, c'est totalement dégoûtant - pince encore les fesses de ma mère, et rougit en sortant des trucs du genre : «Tu as toujours le corps d'une fille de 18 ans !»
(...)