Fiche produit
1914, LE DESTIN DU MONDE
213,00 MAD TTC
Auteur(s)
Gallo Max
Éditeur(s)
Xo
Date de parution
14/02/2013
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
C'était il y a un siècle.
À Paris, gare de l'Est, ce dimanche 2 août 1914, une foule d'hommes encore jeunes - les plus jeunes semblent avoir la trentaine - bavardent par petits groupes. Ils portent presque tous une casquette. Ils sont vêtus sans élégance, comme des ouvriers attendant l'heure d'entrée dans l'usine. Une musette est suspendue à leur épaule, un paquet serré sous leur bras. Pas d'éclats de voix.
Des femmes, le visage grave, se tiennent à quelques pas. Des enfants s'agrippent à leurs jupes grises.
C'est le premier jour de la mobilisation générale.
La veille, samedi 1er août, des affiches appelant les réservistes à suivre les instructions contenues dans leur livret militaire ont été apposées partout en France.
Le ministre de l'Intérieur, Louis Malvy, un député radical-socialiste, a déclaré:
«La mobilisation n'est pas la guerre. Dans les circonstances présentes, elle apparaît, au contraire, comme le meilleur moyen d'assurer la paix dans l'honneur.»
Mais, à 19 h 30, ce samedi 1er août, l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, l'alliée de la France. L'Empire austro-hongrois est, dès le 28 juillet, entré en guerre contre la Serbie. L'engrenage des alliances, des ultimatums, des mobilisations, entraîne les nations dans sa mécanique sanglante. Berlin est solidaire de Vienne. Paris, lié à Londres, soutient Saint-Pétersbourg. En quelques heures, toutes les grandes gares européennes ressemblent à la gare de l'Est.
Et dans les campagnes on réquisitionne les chevaux.
Des millions d'hommes s'apprêtent à revêtir l'uniforme, à prendre les armes, à marcher vers les frontières.
Ils n'imaginent pas, en ces premiers jours d'août, que des centaines de milliers d'entre eux vont mourir ou être blessés avant que l'année 1914 ne se termine.
Avec leurs pantalons couleur garance, les fantassins français sont, dans les blés mûrs, des cibles que fauchent les mitrailleuses allemandes. En trois semaines, l'armée française dénombre 80000 tués (on avance même 150000!) et 100000 blessés.
Au mois de décembre 1914, le total de ces pertes s'élèvera à 900000 hommes, dont 300000 morts. Et les armées des autres belligérants - Allemands, Austro-Hongrois, Russes, Serbes, Anglais - subissent des saignées du même ordre.
Le premier, ou l'un des premiers tués français, Pouget, du 12e régiment de chasseurs à cheval, tombe le lundi 3 août sur la frontière franco-allemande, en Meurthe-et-Moselle, alors que Berlin va notifier - ce même 3 août - à Paris que l'Allemagne lui déclare la guerre.
(...)
À Paris, gare de l'Est, ce dimanche 2 août 1914, une foule d'hommes encore jeunes - les plus jeunes semblent avoir la trentaine - bavardent par petits groupes. Ils portent presque tous une casquette. Ils sont vêtus sans élégance, comme des ouvriers attendant l'heure d'entrée dans l'usine. Une musette est suspendue à leur épaule, un paquet serré sous leur bras. Pas d'éclats de voix.
Des femmes, le visage grave, se tiennent à quelques pas. Des enfants s'agrippent à leurs jupes grises.
C'est le premier jour de la mobilisation générale.
La veille, samedi 1er août, des affiches appelant les réservistes à suivre les instructions contenues dans leur livret militaire ont été apposées partout en France.
Le ministre de l'Intérieur, Louis Malvy, un député radical-socialiste, a déclaré:
«La mobilisation n'est pas la guerre. Dans les circonstances présentes, elle apparaît, au contraire, comme le meilleur moyen d'assurer la paix dans l'honneur.»
Mais, à 19 h 30, ce samedi 1er août, l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, l'alliée de la France. L'Empire austro-hongrois est, dès le 28 juillet, entré en guerre contre la Serbie. L'engrenage des alliances, des ultimatums, des mobilisations, entraîne les nations dans sa mécanique sanglante. Berlin est solidaire de Vienne. Paris, lié à Londres, soutient Saint-Pétersbourg. En quelques heures, toutes les grandes gares européennes ressemblent à la gare de l'Est.
Et dans les campagnes on réquisitionne les chevaux.
Des millions d'hommes s'apprêtent à revêtir l'uniforme, à prendre les armes, à marcher vers les frontières.
Ils n'imaginent pas, en ces premiers jours d'août, que des centaines de milliers d'entre eux vont mourir ou être blessés avant que l'année 1914 ne se termine.
Avec leurs pantalons couleur garance, les fantassins français sont, dans les blés mûrs, des cibles que fauchent les mitrailleuses allemandes. En trois semaines, l'armée française dénombre 80000 tués (on avance même 150000!) et 100000 blessés.
Au mois de décembre 1914, le total de ces pertes s'élèvera à 900000 hommes, dont 300000 morts. Et les armées des autres belligérants - Allemands, Austro-Hongrois, Russes, Serbes, Anglais - subissent des saignées du même ordre.
Le premier, ou l'un des premiers tués français, Pouget, du 12e régiment de chasseurs à cheval, tombe le lundi 3 août sur la frontière franco-allemande, en Meurthe-et-Moselle, alors que Berlin va notifier - ce même 3 août - à Paris que l'Allemagne lui déclare la guerre.
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