Fiche produit
ANASTASIA.
270,00 MAD TTC
Auteur(s)
Lowry Lois
Éditeur(s)
Edl
Date de parution
04/06/2014
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Extrait
Anastasia Krupnik avait dix ans, des cheveux couleur potiron, quatorze taches de rousseur sur le nez (plus sept autres à certains endroits qu'elle préférait garder secrets), et des lunettes rondes et larges style hibou, qu'elle avait choisies elle-même chez l'opticien.
A une époque, elle avait voulu devenir patineuse professionnelle. Mais, après deux ans d'entraînement, elle avait toujours les chevilles en dedans.
Elle avait aussi cru, à un autre moment de sa vie, qu'elle pourrait devenir ballerine, mais, après un an de cours de danse tous les samedis matin, elle ne maîtrisait toujours pas la cinquième position.
Ses parents lui dirent, très gentiment, qu'il vaudrait peut-être mieux qu'elle choisisse une profession dans laquelle ses pieds n'entreraient pas en ligne de compte. Elle pensa qu'ils avaient sans doute raison, et se mit à chercher une solution.
Anastasia avait une petite verrue rose en plein milieu du pouce gauche. Elle était très satisfaite de sa verrue. Celle-ci était apparue sans prévenir, peu de temps après son dixième anniversaire, un matin où rien de passionnant n'était arrivé. C'était la première verrue qu'elle eût jamais eue ou vue.
- C'est une couleur admirable pour une verrue, dit sa mère, qui, elle, en avait vu d'autres.
- Les verrues, tu sais, lui avait dit son père, ont une sorte de pouvoir magique. Elles apparaissent et disparaissent sans raison, un peu comme des elfes.
Le père d'Anastasia, Myron Krupnik, était professeur de littérature et avait lu à peu près tous les livres de l'univers, ce qui expliquait peut-être qu'il en sût si long sur les verrues. Il avait une barbe couleur potiron, si peu de cheveux qu'il n'est pas vraiment intéressant de parler de leur couleur, et il portait des lunettes pour corriger son astigmatisme, comme Anastasia, sauf que les siennes n'étaient pas aussi larges ni rondes. Il était aussi poète à ses moments perdus. Parfois, il Usait ses poèmes à Anastasia, à la lueur d'une chandelle, après lui avait fait goûter une gorgée (minuscule) de son verre de vin.
A une époque, elle avait voulu devenir patineuse professionnelle. Mais, après deux ans d'entraînement, elle avait toujours les chevilles en dedans.
Elle avait aussi cru, à un autre moment de sa vie, qu'elle pourrait devenir ballerine, mais, après un an de cours de danse tous les samedis matin, elle ne maîtrisait toujours pas la cinquième position.
Ses parents lui dirent, très gentiment, qu'il vaudrait peut-être mieux qu'elle choisisse une profession dans laquelle ses pieds n'entreraient pas en ligne de compte. Elle pensa qu'ils avaient sans doute raison, et se mit à chercher une solution.
Anastasia avait une petite verrue rose en plein milieu du pouce gauche. Elle était très satisfaite de sa verrue. Celle-ci était apparue sans prévenir, peu de temps après son dixième anniversaire, un matin où rien de passionnant n'était arrivé. C'était la première verrue qu'elle eût jamais eue ou vue.
- C'est une couleur admirable pour une verrue, dit sa mère, qui, elle, en avait vu d'autres.
- Les verrues, tu sais, lui avait dit son père, ont une sorte de pouvoir magique. Elles apparaissent et disparaissent sans raison, un peu comme des elfes.
Le père d'Anastasia, Myron Krupnik, était professeur de littérature et avait lu à peu près tous les livres de l'univers, ce qui expliquait peut-être qu'il en sût si long sur les verrues. Il avait une barbe couleur potiron, si peu de cheveux qu'il n'est pas vraiment intéressant de parler de leur couleur, et il portait des lunettes pour corriger son astigmatisme, comme Anastasia, sauf que les siennes n'étaient pas aussi larges ni rondes. Il était aussi poète à ses moments perdus. Parfois, il Usait ses poèmes à Anastasia, à la lueur d'une chandelle, après lui avait fait goûter une gorgée (minuscule) de son verre de vin.