Fiche produit
SAINT ANTHELME - UN CHARTREUX DEVENU EVEQUE
134,00 MAD TTC
Auteur(s)
Alancon Guillaume
Éditeur(s)
Artege
Date de parution
01/04/2013
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Une jeunesse savoyarde
Anthelme naît entre juin 1107 et juin 1108 au château de Chignin, forteresse de Savoie située sur une position élevée entre Chambéry et Montmélian. C'est là, à quelques kilomètres du massif de Chartreuse, qu'il grandit et s'affermir. La nature est flamboyante dans cette région de moyenne montagne où la verticalité des falaises répond à la majestueuse ampleur des sapins. Le débit des rivières, très élevé après la fonte des neiges fait jaillir ça et là une eau limpide et pure. Bien qu'austère et sauvage la nature peut être lumineuse, surtout en automne lorsque l'astre de midi baigne les frondaisons d'or. Parmi les textes les plus sûrs que nous possédons sur sa vie, la Vita sancti Antelmi Bellicensis episcopi est sans aucun doute un écrit qui fait autorité. Son auteur, le «chapelain Guillaume», chartreux de Portes, a bien connu Anthelme et l'a suivi dans son ministère épiscopal. Dans le prologue de la Vita, la relation étroite de l'auteur avec son maître apparaît de manière très précise: «Nous qui avons mérité d'être édifié par son intimité et sa fréquentation'.» Les parents d'Anthelme se rattachent à une lignée noble, bien enracinée dans le terroir local. En 963, Izarn, évêque de Grenoble, signale la résistance des Chignin face aux Sarrasins qui terrorisaient les paysans. On les retrouve plus tard dans les rangs des croisés, soldats d'Occident partis en expéditions pour protéger les pèlerins se rendant au tombeau du Christ. La charité de la famille est bien connue des historiens. Pour autant, loin de s'en tenir à quelques coups d'éclat, les Chignin s'inscrivent dans le quotidien d'une seigneurie de terrain et non de cour. On est loin de toute forme de décadence, et l'ordinaire des jours conjugue harmonieusement simplicité, travail et oeuvres de charité. La postérité a retenu de beaux gestes envers les plus démunis. Ainsi, derrière de modestes actions bienfaisantes, on retrouve le meilleur de ce qui peut caractériser l'«éthos» aristocratique. Il n'est sans doute pas abusif d'affirmer, a posteriori, que la figure de Saint Louis transparaît lorsque l'on jette un regard d'ensemble sur l'histoire de la famille d'Anthelme. Dans les années qui suivaient de peu l'an mil, on sait qu'un certain Imbert de Chignin, très dévoué au service des malades et prodigue en aumônes, rassemblait chaque Vendredi saint les pauvres au château, leur lavant les pieds puis servant à tous les repas... à genoux. Les Chignin sont des chevaliers pétris d'Évangile. L'état actuel des sources permet d'affirmer que de nombreux ascendants d'Anthelme sont entrés en religion, tandis que d'autres créèrent des fondations pour secourir les plus démunis. Les données qui nous restent permettent de penser que l'éducation d'Anthelme est imprégnée de cette pédagogie chevaleresque, à laquelle s'ajoute un héritage moral sûr. Les coutumes du temps se sont forgées au contact du christianisme. S'agissant des croisades, imagine-t-on que des milliers de familles quittaient leurs racines, leur cadre de vie, pour s'aventurer sur les chemins, vers le Saint-Sépulcre? Certains ne revenaient jamais, tandis que d'autres, les voyages se faisant à pieds en ce temps-là, parcouraient en sens inverse près de six mille kilomètres, le coeur gonflé d'amour et de reconnaissance pour Dieu qui leur avait permis de survivre à une telle aventure. Ceux qui restaient ne sombraient pas pour autant dans le coma d'une petite vie tranquille, mais combattaient pour assurer leur sécurité, celles de leurs voisins, travaillant la terre d'arrache-pied pour nourrir leurs familles. Nobles ou non, ils partageaient les mêmes inquiétudes et s'asseyaient au même moment pour écouter les prédicateurs qui leur parlaient de la vie et de la mort, de l'amour et de la joie, de Dieu qui veut être tout en tous, Deus omnia in omnibus.
Anthelme naît entre juin 1107 et juin 1108 au château de Chignin, forteresse de Savoie située sur une position élevée entre Chambéry et Montmélian. C'est là, à quelques kilomètres du massif de Chartreuse, qu'il grandit et s'affermir. La nature est flamboyante dans cette région de moyenne montagne où la verticalité des falaises répond à la majestueuse ampleur des sapins. Le débit des rivières, très élevé après la fonte des neiges fait jaillir ça et là une eau limpide et pure. Bien qu'austère et sauvage la nature peut être lumineuse, surtout en automne lorsque l'astre de midi baigne les frondaisons d'or. Parmi les textes les plus sûrs que nous possédons sur sa vie, la Vita sancti Antelmi Bellicensis episcopi est sans aucun doute un écrit qui fait autorité. Son auteur, le «chapelain Guillaume», chartreux de Portes, a bien connu Anthelme et l'a suivi dans son ministère épiscopal. Dans le prologue de la Vita, la relation étroite de l'auteur avec son maître apparaît de manière très précise: «Nous qui avons mérité d'être édifié par son intimité et sa fréquentation'.» Les parents d'Anthelme se rattachent à une lignée noble, bien enracinée dans le terroir local. En 963, Izarn, évêque de Grenoble, signale la résistance des Chignin face aux Sarrasins qui terrorisaient les paysans. On les retrouve plus tard dans les rangs des croisés, soldats d'Occident partis en expéditions pour protéger les pèlerins se rendant au tombeau du Christ. La charité de la famille est bien connue des historiens. Pour autant, loin de s'en tenir à quelques coups d'éclat, les Chignin s'inscrivent dans le quotidien d'une seigneurie de terrain et non de cour. On est loin de toute forme de décadence, et l'ordinaire des jours conjugue harmonieusement simplicité, travail et oeuvres de charité. La postérité a retenu de beaux gestes envers les plus démunis. Ainsi, derrière de modestes actions bienfaisantes, on retrouve le meilleur de ce qui peut caractériser l'«éthos» aristocratique. Il n'est sans doute pas abusif d'affirmer, a posteriori, que la figure de Saint Louis transparaît lorsque l'on jette un regard d'ensemble sur l'histoire de la famille d'Anthelme. Dans les années qui suivaient de peu l'an mil, on sait qu'un certain Imbert de Chignin, très dévoué au service des malades et prodigue en aumônes, rassemblait chaque Vendredi saint les pauvres au château, leur lavant les pieds puis servant à tous les repas... à genoux. Les Chignin sont des chevaliers pétris d'Évangile. L'état actuel des sources permet d'affirmer que de nombreux ascendants d'Anthelme sont entrés en religion, tandis que d'autres créèrent des fondations pour secourir les plus démunis. Les données qui nous restent permettent de penser que l'éducation d'Anthelme est imprégnée de cette pédagogie chevaleresque, à laquelle s'ajoute un héritage moral sûr. Les coutumes du temps se sont forgées au contact du christianisme. S'agissant des croisades, imagine-t-on que des milliers de familles quittaient leurs racines, leur cadre de vie, pour s'aventurer sur les chemins, vers le Saint-Sépulcre? Certains ne revenaient jamais, tandis que d'autres, les voyages se faisant à pieds en ce temps-là, parcouraient en sens inverse près de six mille kilomètres, le coeur gonflé d'amour et de reconnaissance pour Dieu qui leur avait permis de survivre à une telle aventure. Ceux qui restaient ne sombraient pas pour autant dans le coma d'une petite vie tranquille, mais combattaient pour assurer leur sécurité, celles de leurs voisins, travaillant la terre d'arrache-pied pour nourrir leurs familles. Nobles ou non, ils partageaient les mêmes inquiétudes et s'asseyaient au même moment pour écouter les prédicateurs qui leur parlaient de la vie et de la mort, de l'amour et de la joie, de Dieu qui veut être tout en tous, Deus omnia in omnibus.