Fiche produit
100 QUESTIONS SUR DIEU
162,00 MAD TTC
Auteur(s)
Collectif
Éditeur(s)
Artege
Date de parution
04/09/2012
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Croire en Dieu est-il d'une autre époque?
Pierre Gardeil
Pour les Occidentaux l'homme est une évidence, mais qu'en est-il de Dieu? Telle est la question. L'ère du soupçon s'est généralisée. Nous serions tous devenus des saint Thomas: on ne croit que ce que l'on voit, et, comme on ne voit pas, alors on ne croit plus. «Croire» appartiendrait-il donc à une autre époque?
E.P.: Serions-nous devenus des saint Thomas?
P.G.: Oui, cependant je récuse la référence car saint Thomas est emporté par un grand élan de foi, et quand le Christ lui dit: «Mets tes mains là, touche-moi, touche mes plaies», il ne le fait pas, il tombe à genoux et dit: «Mon Seigneur et mon Dieu», ce qui va au-delà de la preuve qu'on lui offrait. Donc, laissons la foi de saint Thomas, et considérons ce que l'on appelle de ce nom comme «ne croire que ce qu'on touche, que ce qui peut être prouvé». Cela revient à ne croire qu'à la science, elle qui promet de nous apporter tant de bienfaits, tant de pouvoirs et tellement plus pour demain. Le paradoxe est que, d'une part, le christianisme fonde une telle position mais d'autre part, elle est radicalement insuffisante à combler ce pour quoi nous sommes faits.
E.P.: En quoi le christianisme fonde-t-il la science?
P.G.: Parce que la religion a beau exprimer un désir, un amour de l'être infini, une révérence, quelque chose comme le sentiment de ce qui nous dépasse et que nous devons adorer, elle est quand même d'une manière générale, associée dans le monde à toutes sortes d'idolâtries dont les origines sont obscures et souvent mauvaises. Elle est sacrificielle au mauvais sens du mot et elle répand à cause de cela sur le monde des superstitions qui nous empêchent d'en prendre possession.
Or quand le Christ dit qu'il n'y a plus de race, qu'il n'y a plus d'objet pur et impur, qu'il n'y a plus de lieu, qu'il n'y a plus de temps, que tout cela n'est à considérer que relativement au bien de l'homme et que ce bien c'est de connaître le vrai Dieu, alors du coup il révèle la nature du christianisme... Historiquement et en profondeur, malgré toute querelle de surface, il donne le fondement même de la science.
(...)
Pierre Gardeil
Pour les Occidentaux l'homme est une évidence, mais qu'en est-il de Dieu? Telle est la question. L'ère du soupçon s'est généralisée. Nous serions tous devenus des saint Thomas: on ne croit que ce que l'on voit, et, comme on ne voit pas, alors on ne croit plus. «Croire» appartiendrait-il donc à une autre époque?
E.P.: Serions-nous devenus des saint Thomas?
P.G.: Oui, cependant je récuse la référence car saint Thomas est emporté par un grand élan de foi, et quand le Christ lui dit: «Mets tes mains là, touche-moi, touche mes plaies», il ne le fait pas, il tombe à genoux et dit: «Mon Seigneur et mon Dieu», ce qui va au-delà de la preuve qu'on lui offrait. Donc, laissons la foi de saint Thomas, et considérons ce que l'on appelle de ce nom comme «ne croire que ce qu'on touche, que ce qui peut être prouvé». Cela revient à ne croire qu'à la science, elle qui promet de nous apporter tant de bienfaits, tant de pouvoirs et tellement plus pour demain. Le paradoxe est que, d'une part, le christianisme fonde une telle position mais d'autre part, elle est radicalement insuffisante à combler ce pour quoi nous sommes faits.
E.P.: En quoi le christianisme fonde-t-il la science?
P.G.: Parce que la religion a beau exprimer un désir, un amour de l'être infini, une révérence, quelque chose comme le sentiment de ce qui nous dépasse et que nous devons adorer, elle est quand même d'une manière générale, associée dans le monde à toutes sortes d'idolâtries dont les origines sont obscures et souvent mauvaises. Elle est sacrificielle au mauvais sens du mot et elle répand à cause de cela sur le monde des superstitions qui nous empêchent d'en prendre possession.
Or quand le Christ dit qu'il n'y a plus de race, qu'il n'y a plus d'objet pur et impur, qu'il n'y a plus de lieu, qu'il n'y a plus de temps, que tout cela n'est à considérer que relativement au bien de l'homme et que ce bien c'est de connaître le vrai Dieu, alors du coup il révèle la nature du christianisme... Historiquement et en profondeur, malgré toute querelle de surface, il donne le fondement même de la science.
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