Fiche produit
QU'ALLAH BENISSE LA FRANCE ! (ESPACES LIBRES - ECRITURES)
106,50 MAD TTC
Auteur(s)
Malik Abd Al
Éditeur(s)
Albin Michel
Date de parution
13/11/2014
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Extrait
Je suis né à l'âge de trois ans. Je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai pu vivre avant ce 11 octobre 1978 ; à partir de cette date, tout est parfaitement gravé dans mon esprit. Ce jour-là fut celui qu'avait choisi mon petit frère Fayette pour venir au monde, à l'hôpital civil Blanche Gomez de Brazzaville, Congo. Moi, Régis de mon nom de baptême, j'avais vu le jour à Paris dans le 14e arrondissement. J'avais à peine deux ans quand notre père, issu de l'ethnie vili, avait été rappelé au pays pour y exercer de hautes fonctions, après avoir obtenu en France son diplôme de sciences politiques ; il était pressenti comme l'un des futurs conseillers du Premier ministre d'alors. Notre mère, issue de l'ethnie téké, qui avait émigré à contrecoeur et souffrait du mal du pays, s'était réjouie de ce retour quasi inespéré.
Je me revois très bien dans cette chambre d'hôpital au centre de laquelle ma mère, vêtue de blanc et encore allongée, discutait à voix basse avec mon père et mon oncle. J'essayais de comprendre l'objet de leur conversation énigmatique quand mon frère Arnaud, de trois ans mon aîné, me fit un large sourire et me tira par la manche pour m'indi-quer sa trouvaille. Je tournai la tête et je compris enfin : blotti dans les bras de maman, ce petit être tout fripé aux cheveux lisses, tellement minuscule que je ne l'avais pas vu, était le centre de toutes les attentions. Il y avait donc un autre. C'est ainsi que je fis connaissance avec le mystère de la vie. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .
Je me revois très bien dans cette chambre d'hôpital au centre de laquelle ma mère, vêtue de blanc et encore allongée, discutait à voix basse avec mon père et mon oncle. J'essayais de comprendre l'objet de leur conversation énigmatique quand mon frère Arnaud, de trois ans mon aîné, me fit un large sourire et me tira par la manche pour m'indi-quer sa trouvaille. Je tournai la tête et je compris enfin : blotti dans les bras de maman, ce petit être tout fripé aux cheveux lisses, tellement minuscule que je ne l'avais pas vu, était le centre de toutes les attentions. Il y avait donc un autre. C'est ainsi que je fis connaissance avec le mystère de la vie. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .