Fiche produit
IAD - LES ENFANTS DE LA COLONIE LES METIS DE L'EMPIRE FRANCAIS, ENTRE SUJETION ET CITOYENNETE
418,50 MAD TTC
Auteur(s)
Saada Emmanuelle
Éditeur(s)
La Decouverte
Date de parution
24/05/2007
DISPONIBILITE
Expédié sous 21 à 28 jours
Descriptif
Infos
Pendant la colonisation française, des dizaines de milliers d'enfants sont nés d'"Européens" et d'"indigènes". Souvent illégitimes, non reconnus puis abandonnés par leur père, ces métis furent perçus comme un danger parce que leur existence brouillait la frontière entre "citoyens" et "sujets" au fondement de l'ordre colonial. Leur situation a pourtant varié: invisibles en Algérie, ils ont été au centre des préoccupations en Indochine. La "question métisse" a également été posée à Madagascar, en Afrique et en Nouvelle-Calédonie. Retraçant l'histoire oubliée de ces enfants de la colonie, cet ouvrage révèle une face cachée, mais fondamentale, de l'histoire de l'appartenance nationale en France: il montre comment les tentatives d'assimilation des métis ont culminé, à la fin des années 1920, avec des décrets reconnaissant la citoyenneté à ceux qui pouvaient prouver leur "race française". Aux
colonies, la nation se découvrait sous les traits d'une race. Cette législation bouleversa le destin de milliers d'individus, passant soudainement de la sujétion à la citoyenneté: ainsi, en Indochine, en 1954, 4 500 enfants furent séparés de leur mère et "rapatriés" en tant que Français. Surtout, elle introduisait la race en droit français, comme critère d'appartenance à la nation. Cela oblige à revoir le "modèle républicain" de la citoyenneté, fondé sur la figure d'un individu abstrait, adhérent volontaire à un projet politique commun et à souligner les liens entre filiation, nationalité et race.
colonies, la nation se découvrait sous les traits d'une race. Cette législation bouleversa le destin de milliers d'individus, passant soudainement de la sujétion à la citoyenneté: ainsi, en Indochine, en 1954, 4 500 enfants furent séparés de leur mère et "rapatriés" en tant que Français. Surtout, elle introduisait la race en droit français, comme critère d'appartenance à la nation. Cela oblige à revoir le "modèle républicain" de la citoyenneté, fondé sur la figure d'un individu abstrait, adhérent volontaire à un projet politique commun et à souligner les liens entre filiation, nationalité et race.